Semaine du Prix 2019

Du 18 au 22 novembre, le Centre mondial du pluralisme a accueilli les lauréats et les mentions d’honneur du Prix mondial du pluralisme 2019 à Ottawa pour une semaine d’événements passionnants. Fait saillant de la semaine, la cérémonie de remise du Prix mondial du pluralisme s’est déroulée le 20 novembre à la Délégation de l’imamat ismaïli à Ottawa, au Canada. Son Altesse l’Aga Khan, président du conseil d’administration du CMP, a remis le Prix à trois lauréats et à sept mentions d’honneur. Le mot d’ouverture a été prononcé par la nouvelle secrétaire générale du CMP Meredith Preston McGhie.

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Fadi Daou, PDG de la Fondation Adyan, n’a pas pu se joindre à nous à Ottawa à cause des manifestations se déroulant au Liban. Lui et son réseau de défenseurs du pluralisme travaillent pour soutenir le dialogue au fil de l’évolution de la situation en cours dans son pays. Ayman Mhanna, directeur général de SKeyes Media, membre du réseau de la Fondation Adyan, a pu assister à la cérémonie de remise du Prix au nom d’Adyan.

Waidehi Gokhale

Waidehi Gokhale est la PDG de Soliya, un organisme international à but non lucratif qui utilise la technologie pour instaurer la confiance et le respect entre les différences à l’échelle mondiale. Elle est une éminente défenseuse de la viabilité de l’échange virtuel comme moyen de changer la façon dont les sociétés gèrent la différence. Waidehi est née en Inde, a grandi à Hong Kong et a vécu au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis.

Aung Kyaw Moe

Aung Kyaw Moe a fondé le Centre pour l’intégrité sociale, un organisme non gouvernemental faisant partie des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019. Son ONG crée des liens entre les différents groupes ethniques en travaillant directement auprès de jeunes de régions touchées par le conflit, et ce, malgré l’agitation sociale répandue et la persécution ethnique et religieuse en cours dans le pays.

Panni Végh

Panni Végh est coordonnatrice de projet auprès de la Fondation Artemisszio, laquelle travaille pour promouvoir l’inclusion sociale des populations les plus désavantagées de la Hongrie, y compris les jeunes de contextes défavorisés, les femmes roms, les migrants et les réfugiés. L’organisation se concentre actuellement sur des programmes communautaires, lesquels offrent des occasions de bénévolat, du mentorat, de la formation linguistique, des ateliers sur la démocratie et la littératie numérique, du soutien pour l’art et l’activisme et plus encore.

Elaine Lam

Elaine Lam, Ph. D., est directrice générale du développement des affaires et de la planification stratégique à la Chang School of Continuing Education de l’Université Ryerson. onBoard Canada, un programme de la Chang School, cherche à rendre les conseils de gouvernance réellement inclusifs. onBoard offre de la formation et un service de jumelage afin que les conseils d’administration des secteurs à but non lucratif et public puissent mieux répondre aux besoins des communautés diversifiées.

Rafiqul Khokan

Rafiqul Khokan est le directeur général et cofondateur de Rupantar, une ONG du Bangladesh qui travaille à l’échelle communautaire pour habiliter les personnes de populations vulnérables à être des agents de changement dans leur communauté. Le travail de Khokan est axé sur la prévention de l’extrémisme violent, la promotion de la cohésion sociale et l’utilisation des performances folkloriques lors de mobilisations sociales.

Deborah Ahenkorah

Deborah Ahenkorah est une entrepreneure sociale ghanéenne et éditrice de livres pour enfants. Elle a cofondé Golden Baobab pour permettre aux auteurs et aux illustrateurs africains de raconter des histoires pour enfants. Elle milite pour une littérature jeunesse plus représentative, aidant les lecteurs à accéder à des portraits exacts de l’Afrique produits par des Africains. Golden Baobab remet le seul prix au monde célébrant les auteurs et les illustrateurs africains.

Igor Radulovic

Igor Radulovic est un professeur d’histoire de Podgorica, au Monténégro, et membre du réseau d’enseignants ayant formé l’équipe « Apprendre l’histoire qui ne fait pas encore partie de l’histoire », une lauréate du Prix mondial du pluralisme 2019. Ses études sont principalement axées sur l’enseignement d’enjeux historiques controversés, particulièrement en matière d’histoire contemporaine et d’adaptation théâtrale dans la classe.

Alice Barbe

Alice Barbe est cofondatrice et PDG de SINGA, un mouvement citoyen qui a démarré en France, mais qui s’étend maintenant dans toute l’Europe. Fondé en 2012, SINGA encourage la collaboration entre les réfugiés et leurs villes d’accueil en se concentrant sur les plans et les objectifs personnels, professionnels, culturels et entrepreneuriaux des réfugiés. SINGA est maintenant actif dans 19 villes européennes et a travaillé avec plus de 5 000 réfugiés et 20 000 citoyens locaux.

Ateliers et Événements de Partenariat

Atelier d’introduction au pluralisme

La première journée de la Semaine du Prix, le personnel du CMP a accueilli les lauréats et lauréates du Prix à son siège social situé au 330, promenade Sussex, pour les rencontrer et parler de pluralisme. Cet atelier avait pour but d’introduire les lauréats à la mission du CMP et au cadre du pluralisme et d’engager un dialogue entre les lauréats au sujet du pluralisme dans leur travail.

Diffuser des messages positifs : un atelier sur la communication pour le pluralisme

Cet atelier a été animé en partenariat avec Refugee 613, un centre de communication communautaire qui informe et relie les communautés tout en les inspirant à se renforcer à travers l’accueil des réfugiés. Ce centre se spécialise en transformation de récits et en reformulation d’enjeux sur la migration et croit que tout le monde s’épanouit dans un monde accueillant.

L’atelier a offert aux participants des stratégies de reformulation positive et d’écoute attentive axées sur le public afin de changer son opinion à l’égard d’enjeux délicats liés à la diversité. Les participants ont eu l’occasion de discuter de leurs succès et de leurs défis tout en parlant de leur travail et particulièrement de sa promotion.

Table ronde – La multiperspectivité en éducation : accepter la différence et aplanir les divisions

L’éducation est essentielle à la création de sociétés inclusives et résilientes face à la peur et à la haine. Cette table ronde portait sur la façon d’outiller les apprenants afin qu’ils aient un contact positif avec la différence en explorant des enjeux liés à la citoyenneté, à la pensée critique et historique, à la littératie numérique, au dialogue et au besoin d’apporter de multiples perspectives dans l’enseignement et l’apprentissage.

Deux des 10 lauréats du Prix ont fait une présentation pendant la table ronde afin de lancer la discussion : Igor Radulovic de l’équipe « Apprendre l’histoire qui ne fait pas encore partie de l’histoire » et Waidehi Gokhale, PDG de Soliya. Parmi les participants se retrouvaient des décideurs politiques, des universitaires, des étudiant.

Comment le pluralisme peut-il renforcer la paix? Leçons des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019

Une semaine avant que la Semaine du Prix commence officiellement à Ottawa, deux des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019 se sont joints à la secrétaire générale du CMP, Meredith Preston McGhie, lors de la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix. Plus qu’une conférence, qu’une foire ou qu’un sommet, le Forum est une plateforme unique rassemblant tous les acteurs de la gouvernance mondiale afin de concevoir des initiatives concrètes et de réinventer la coopération contemporaine. Cette année, plus de 7 000 personnes de 164 pays ont assisté au Forum.

En partenariat avec le Réseau Aga Khan de développement, le Centre mondial du pluralisme a tenu une discussion entre experts lors du Forum en compagnie d’Aung Kyaw Moe, directeur général du Centre pour l’intégrité sociale, et de Bojana Dujkovic, membre de l’équipe « Apprendre l’histoire qui ne fait pas encore partie de l’histoire ». Tous deux se sont joints à Meredith Preston McGhie pour une conversation axée sur la façon dont l’enseignement de l’histoire et la réconciliation communautaire peut aider à renforcer le pluralisme, entretenir la paix et prévenir le conflit dans les sociétés diversifiées.

Enseigner des enjeux historiques délicats – Adopter une approche à multiples perspectives dans des classes de niveaux secondaire et postsecondaire – Leçons des Balkans et du Canada

Tenu en partenariat avec l’Institut des études européennes, russes et eurasiennes de l’Université Carleton, ce groupe de discussion était axé sur la façon dont les enseignants d’histoire peuvent promouvoir la pensée critique et l’empathie envers « l’autre » chez leurs étudiants. Le groupe de discussion était présidé par Erica Fraser, professeure au département d’histoire de l’Université Carleton. Les participants comprenaient :

  • Igor Radulovic – membre de l’équipe lauréate du Prix mondial du pluralisme 2019 « Apprendre l’histoire qui ne fait pas encore partie de l’histoire »
  • Angus McCabe – Lisgar Collegiate Institute
  • Stephanie Lett – Commission scolaire du district d’Ottawa-Carleton
  • Jeff Sahadeo – Directeur, Institut des études européennes, russes et eurasiennes

Réception au Sénat du Canada

L’honorable Mobina Jaffer et l’honorable Ratna Omidvar ont tenu une réception en l’honneur des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019 au Sénat du Canada. L’événement a présenté de brèves allocutions des lauréats et a offert une occasion aux parlementaires et aux décideurs politiques de les rencontrer.

« Nous ne devons plus nous pencher sur le « pourquoi” du pluralisme, mais sur le « comment”. Comment fonctionne-t-il sur le terrain? Les lauréats du Prix nous offrent aujourd’hui d’excellents exemples et réponses à travers leur travail. Je veux féliciter le Centre mondial du pluralisme d’enrichir notre compréhension des chemins menant au pluralisme à travers leurs histoires. Il est extrêmement important que l’action suive l’aspiration. »  -Sénatrice Ratna Omidvar

« Quand j’étais jeune, ma mère voulait que je devienne pianiste et mon père, politicienne. Vous savez qui a gagné. Quand je m’exerçais au piano, pour agacer ma mère, parfois, je ne jouais que les touches blanches et d’autres fois, que les touches noires.

La mélodie n’était pas harmonieuse et très difficile à tolérer pour ma mère. Elle criait depuis la cuisine que pour avoir une réelle harmonie, il fallait jouer les touches noires et blanches. Qu’on ne pouvait atteindre l’harmonie si on n’appuyait que sur les touches blanches ou que sur les touches noires; essayez-le! Maintenant, je comprends ce que ma chère mère essayait de me dire.

Pour avoir une harmonie dans le monde, nous devons semer les germes de la paix. » – Sénatrice Mobina Jaffer

Le pouvoir de la littérature pour changer les mentalités

Une fois la Semaine du Prix terminée, la lauréate du Prix 2019 Deborah Ahenkorah s’est rendue à Toronto pour prononcer la cinquième conférence annuelle du Musée Aga Khan.

Mme Ahenkorah a abordé l’importance de créer des espaces où les histoires africaines puissent être contées et lues dans le monde entier. Elle a partagé ses expériences en matière de soutien envers les auteurs et les illustrateurs africains et de publication de livres jeunesse en provenance des quatre coins du continent africain. Elle a également souligné les liens entre les livres jeunesse et l’alphabétisation, la diversité et la représentation. Après la conférence, Angeline Tetteh-Wayo de la radio de CBC s’est jointe à Deborah sur scène pour s’entretenir avec elle et animer une période de questions.

Vous pouvez regarder la conférence complète ici.

Cérémonie de remise du prix

Le fait saillant de la semaine a été la cérémonie de remise du Prix tenue à Ottawa le 20 novembre. Lors de la cérémonie, Son Altesse l’Aga Khan, président du conseil d’administration du CMP, a remis le Prix mondial du pluralisme à trois lauréats et sept mentions d’honneur. Le mot d’ouverture a été prononcé par la nouvelle secrétaire générale du CMP, Meredith Preston McGhie.

S’adressant au public lors de la cérémonie, Son Altesse l’Aga Khan a dit : « Le Prix devrait nous rappeler que nous pouvons tous faire quelque chose, tant dans nos vies personnelles que professionnelles, pour favoriser une réponse plus positive et productive à la diversité changeante dans notre monde. Le Prix offre de nombreux exemples pour nous inspirer et nous éclairer sur la façon dont nous pouvons entreprendre ce défi. »

Regardez des faits saillants de la cérémonie!