Le Prix

Le Prix mondial du pluralisme célèbre les réalisations et l’excellence dans le domaine du pluralisme.

Décerné aux deux ans à des individus, des organisations, des agences gouvernementales et des entreprises du monde entier, le Prix célèbre le travail inspirant et courageux qui contribue à instaurer des sociétés inclusives, au sein desquelles la diversité est valorisée et protégée.

Le Prix est décerné par le Centre mondial du pluralisme (« le Centre »), et rendu possible en partie grâce au soutien généreux du Groupe Financier Banque TD. Le Centre mondial du pluralisme est une organisation indépendante et à but non lucratif fondée par Son Altesse l’Aga Khan et le gouvernement du Canada. Le Centre travaille avec des responsables politiques, des acteurs du monde de l’éducation et des bâtisseurs de communautés du monde entier afin de mettre en œuvre et d’amplifier le pouvoir transformateur du pluralisme.

Le Prix cherche à :

  • rehausser le rayonnement international du pluralisme, défini comme principe du respect de la diversité,
  • identifier et partager des approches novatrices et fructueuses envers le pluralisme à l’échelle internationale, et
  • reconnaître et rehausser le profil d’organisations, d’individus ou d’autres entités exemplaires qui cherchent à faire progresser le pluralisme.

Qui est éligible ?

  • Un large éventail de disciplines

    Les candidats et les candidates doivent faire preuve de réalisations remarquables et durables dans l’une ou l’autre des nombreuses disciplines ayant un lien avec le pluralisme. Ces disciplines comprennent :

    • la consolidation de la paix et la résolution des conflits
    • l’éducation
    • les arts
    • la cohésion sociale
    • la migration et l’intégration
    • le développement
    • les médias et la technologie
    • les droits de la personne

     

    Veuillez noter que la liste ci-dessus n’est pas exhaustive.

  • Candidats mondiaux

    Des candidats de tous les pays sont admissibles, dont :

    • des individus (p. ex., artistes, journalistes, universitaires, responsables politiques, cinéastes, etc.);
    • des organismes de la société civile (p. ex., associations professionnelles, organisations religieuses, syndicats, établissements de recherche ou d’enseignement à but non lucratif, groupes communautaires locaux, organisations non gouvernementales, fondations, groupes de réflexion, etc.);
    • des entreprises sociales;
    • des sociétés (publiques ou privées);
    • des établissements d’enseignement, de recherche et de politique (publiques ou privés);
    • des agences ou des organes gouvernementaux locaux/municipaux, régionaux ou fédéraux/nationaux.

     

    Veuillez noter que la liste ci-dessus n’est pas exhaustive.

  • Les candidats doivent répondre aux exigences suivantes :
    • Les candidats doivent être vivants. Le Prix ne peut être décerné à titre posthume.
    • Les candidats ne peuvent pas avoir posé leur candidature plus d’une fois auparavant.
    • Les candidats ne doivent pas avoir déjà reçu le Prix mondial du pluralisme ou une mention d’honneur.
    • Les candidats ne doivent pas être une agence, un membre du personnel ou un projet institutionnel de l’un des partenaires fondateurs du Centre, à savoir le gouvernement du Canada et le Réseau Aga Khan de développement. Les organisations partenaires ou subventionnées par ces derniers sont toutefois admissibles.
    • Les candidats ne doivent pas être membres du jury, du conseil d’administration ou du personnel du Centre, ni directeurs émérites du Centre, ni anciens jurés, ni conseillers rémunérés par le Centre lorsque leur candidature est proposée. Les proches et les organisations détenues ou gérées par les membres du jury, les membres du conseil d’administration du Centre, les directeurs émérites du Centre, les anciens jurés et l’ancien personnel du Centre ne sont pas non plus admissibles.
    • Les candidats au Prix ne doivent pas avoir été reconnus coupables de crimes violents, de terrorisme ou d’autres activités criminelles ni avoir tenu publiquement des propos extrémistes.

     

La diversité sociale est un fait universel; la façon dont les sociétés répondent à leur diversité est un choix. Le pluralisme est une réponse positive à la diversité. Il implique de prendre des décisions et d’entreprendre des actions, en tant qu’individus et en tant que sociétés, en se fondant sur le respect de la diversité. Ceux et celles qui œuvrent en faveur du pluralisme reconnaissent, apprécient et respectent la diversité en tant que fondement de sociétés justes, pacifiques et équitables.

Le pluralisme est intersectionnel et tient compte des multiples dimensions et expressions de l’identité, dont la race, l’ethnicité, l’autochtonie, la religion, la culture, la langue, la neurodiversité, la capacité, le handicap, l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre.

Les sociétés pluralistes ne se contentent pas d’inclure divers peuples et communautés au sein des institutions et des cultures en place. En adoptant le pluralisme, les sociétés effectuent des changements qui conduisent à la reconnaissance, à l’appartenance et à la pleine participation de chaque personne. Cela permet à la vie des gens, aux communautés et aux institutions de s’enrichir de nouvelles perspectives et de nouvelles idées.

Parce qu’il touche tous les aspects de la société, le pluralisme exige des efforts et un leadership multidimensionnels, de l’échelle locale à l’échelle nationale, en passant par l’échelle transnationale. Le leadership pour le pluralisme se manifeste donc dans de multiples domaines, dont l’élaboration des politiques, la citoyenneté inclusive, l’éducation, les médias, la consolidation de la paix, le dialogue interreligieux, l’entrepreneuriat social et les arts.

En savoir plus sur la manière dont le Centre comprend le pluralisme

Le Jury

Le jury du Prix mondial du pluralisme se compose de membres distingués provenant de divers domaines et contextes. Les jurés sont des défenseurs des valeurs sur lesquelles se fonde le Prix : le respect de la diversité humaine et la promotion de sociétés plus inclusives.

Lisez le communiqué de presse sur le jury du Prix mondial du pluralisme 2023 ici.

Le jury du Prix 2025 sera annoncé en mai 2024.

M. Marwan Muasher (Chair)

Jordanie – Chair

M. Marwan Muasher

Marwan Muasher est vice-président des études de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Il a été vice-président principal des affaires extérieures à la Banque mondiale de 2007 à 2010. Avant d’occuper ce poste, M. Muasher a été ministre des Affaires étrangères (2002–2004) ainsi que vice-premier ministre (2004–2005) de la Jordanie. En 1995, M. Muasher a ouvert la première ambassade de la Jordanie en Israël, et en 1996, il a été nommé ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement. De 1997 à 2002, il a de nouveau été ambassadeur, cette fois à Washington, où il a négocié le premier accord de libre-échange entre les États-Unis et un pays arabe. Il a écrit deux livres : The Second Arab Awakening, publié par la Yale University Press en janvier 2014, et The Arab Center: The Promise of Moderation, également publié par la Yale University Press, en juin 2008. Il a fait partie du conseil d’administration du Centre mondial du pluralisme de 2015 à 2019 et est membre du conseil d’administration de l’Université américaine de Beyrouth depuis 2007.

L’ambassadrice Annika Söder

Suède

L’ambassadrice Annika Söder

L’ambassadrice Annika Söder est présidente de l’Institut européen de la paix. Elle est également membre du réseau de femmes médiatrices de la Suède et membre du groupe de personnalités éminentes nommées par le secrétaire général de l’ONU pour contribuer à l’examen de l’architecture de la consolidation de la paix 2020. Annika Söder a été secrétaire d’État aux Affaires étrangères de la Suède entre 2014 et 2019. Dans le cadre de ces fonctions, elle a dirigé le travail du gouvernement en matière de résolution de conflit et de médiation, particulièrement en ce qui concerne la Corée du Nord et le Yémen. Auparavant, elle a été directrice générale de la Fondation Dag Hammarskjöld qui travaille sur des questions et des réformes onusiennes, en consolidation de la paix et sur les ODD. Elle a également été directrice principale et directrice générale de la FAO, où elle a été responsable des relations externes, des partenariats, des affaires interagences et des communications. Auparavant, elle a été secrétaire d’État de la Coopération internationale pour le développement du gouvernement suédois et porte-parole du ministère des Affaires étrangères en plus d’avoir occupé divers postes en tant que conseillère en matière de politique étrangère auprès du premier ministre et de ministres des Affaires étrangères.

Mme. Kim Ghattas

Liban

Mme. Kim Ghattas

Kim Ghattas est une journaliste gagnante d’un Emmy qui a couvert les affaires étrangères du Moyen-Orient et des États-Unis pendant vingt ans pour la BBC et le Financial Times. Elle a écrit Black Wave: Saudi Arabia, Iran and the Forty Year Rivalry that Unraveled Culture Religion and Collective Memory in the Middle East, et The Secretary: A Journey with Hillary Clinton from Beirut to the Heart of American Power. Elle siège également au conseil d’administration de l’Université américaine de Beyrouth.

L’évêque Precious Omuku

Nigeria

L’évêque Precious Omuku

Le très révérend Precious Omuku a eu une carrière professionnelle de 33 ans au sein du secteur privé au Nigeria et au Royaume-Uni. Cinq ans avant de prendre sa retraite, il a été ordonné prêtre et a commencé sa vocation visant à bâtir des églises à Lagos, au Nigeria. Il a siégé à bon nombre de conseils d’administration, de fiduciaire et de gouvernance pour les secteurs industriel, universitaire et communautaire ainsi qu’au sein d’établissement financiers internationaux. En 2014, il s’est joint à l’équipe Lambeth Palace à titre de conseiller pour les affaires de l’Église anglicane. Il a entrepris ses fonctions actuelles en 2017. Il a été nommé évêque du Soudan du Sud et du Soudan en 2016. Monseigneur Precious participe aux dialogues visant à mettre un terme aux conflits au Soudan du Sud et ailleurs en Afrique subsaharienne.

La très honorable Ratna Omidvar

Canada

La très honorable Ratna Omidvar

L’honorable Ratna Omidvar est une experte de renommée mondiale en matière de migration, de diversité et d’inclusion. Depuis son arrivée au Canada d’Iran, en 1981, sa propre expérience du déplacement, de l’intégration et de la participation citoyenne a constitué le fondement de ses travaux. La sénatrice Omidvar fait partie du conseil d’administration de l’Initiative du siècle, est membre du Conseil mondial pour les réfugiés et présidente émérite du Conseil sur l’emploi des immigrants de la région de Toronto. Auparavant, à l’Université Ryerson, la sénatrice Omidvar était une éminente professeure invitée et a fondé le Global Diversity Exchange. Elle a reçu l’Ordre de l’Ontario en 2005 et est devenue membre de l’Ordre du Canada en 2011, en reconnaissance de son travail de défense des droits des immigrants et de son dévouement envers la réduction des inégalités au Canada. En 2014, elle a reçu la Croix du Commandeur de l’Ordre du mérite de la République fédérale d’Allemagne pour sa contribution à la promotion des relations germano-canadiennes. Elle a coécrit le livre Flight and Freedom: Stories of Escape to Canada (2015).

Mme. Reeta Roy

Canada

Mme. Reeta Roy

Leader entrepreneuriale axée sur les valeurs, Mme Roy possède près de trente ans d’expérience mondiale dans les secteurs privé et philanthropique. Aujourd’hui, elle est présidente-directrice générale de la Fondation Mastercard, une des plus importantes fondations privées au monde, qui possède un actif d’environ 40 milliards $. Mme Roy a contribué à définir la vision et les stratégies de la Fondation, à instaurer une culture de l’écoute et à établir une équipe et un réseau de partenaires mondiaux diversifiés et talentueux. Sous sa direction, la Fondation Mastercard a concentré son travail en Afrique, où elle met actuellement en œuvre sa stratégie Young Africa Works pour permettre à 30 millions de jeunes d’accéder à un travail digne et satisfaisant d’ici 2030. La Fondation sert également les jeunes Autochtones du Canada par le biais de son initiative EleV. Dans l’ensemble, la Fondation a consacré plus de 6 milliards $ à l’amélioration de l’éducation, à l’augmentation de l’inclusion financière et au renforcement de la résilience à la suite de la COVID-19. Avant de se joindre à la Fondation, Mme Roy a été la vice-présidente inaugurale de la division de la citoyenneté et de la politique mondiales d’Abbott Laboratories et vice-présidente de l’Abbott Fund, la fondation de l’entreprise. Mme Roy croit au potentiel de la philanthropie de créer un impact à grande échelle en commençant par l’écoute.

Mme. Yásnaya Elena Aguilar Gil

Mexique

Mme. Yásnaya Elena Aguilar Gil

Née à Ayutla Mixe, dans l’Oaxaca, Yásnaya Elena Aguilar Gil est une linguiste ayuuk, écrivaine, traductrice et défenseuse des droits de la personne. Elle travaille en ayuuk, en espagnol et en anglais. Elle est membre de COLMIX, un collectif de jeunes qui appartiennent au peuple mixe et qui effectuent des recherches sur la langue, l’histoire et la culture mixe. En février 2019, elle a été invitée à la session ordinaire de la 14e législature de la Chambre des députés dans le cadre de l’année internationale des langues autochtones afin de prononcer un discours en mixe, dans lequel elle a parlé de la condition des langues autochtones du Mexique. Elle a écrit pour une diversité de médias au Mexique, dont Letras Libres, Nexos et la Revista de la Universidad de México.